Suite à de nombreux coups de fil au commissariat des Sables, à la préfecture de La Roche, nous avons réussi à mieux comprendre pourquoi Va s'est retrouvé interpellé hier soir en fin d'après midi et pourquoi tout s'est enchaîné à une vitesse incroyable.
Le 12 novembre, Va s'est présenté comme le lui demandait une convocation de la préfecture de Police de Paris ; il donne les derniers éléments qu'on lui demande pour compléter son dossier, est reçu par plusieurs personnes : "tout est en ordre, on va vous envoyer votre titre de séjour" sont les mots qui lui sont dits en fin d'après midi.
MAIS le 20 novembre, la préfecture de Paris rend un avis négatif sur le dossier et lui envoie la décision par lettre RAR avec obligation de quitter le territoire français.
Face à une cette décision, Va avait 1 mois pour faire appel
SAUF QUE...
Va n'a j'amais eu le RAR et que la lettre est revenue avec la mention NPAI, et un mois plus tard, le 22 décembre, la préfecture de Paris demande à la préfecture de la Roche sur Yon d'appliquer la décision.
Le service "éloignement" saisit le procureur des Sables d'olonnes et lui demande de faire appliquer l'obligation de quitter le territoire.
D'ou l'interpellation hier soir et le départ aujourdh'ui pour le centre de rétention préventive de
Mesnil-Amelot
De son côté Va - qui ignore tout de cette décision - dépose un nouveau dossier à la Roche sur Yon le 11 janvier, puisque depuis le 7 décembre il a un CDI chez l'hotel restaurant où il travaille très bien et est très apprécié.
Ce 11 janvier, il y a donc à la préfecture de la Roche sur Yon, dans deux bureaux distincts, 2 dossiers concernant Va : l'un pour une demande de dossier, l'autre pour l'obligation de quitter le territoire.
Dans un climat serein, il serait sans doute facile d'expliquer la bonne foi, de faire comprendre qu'il s'agit avant tout d'un courrier RAR qui n'a pas été correctement distribué et non d'une volonté de se cacher ou de fuir une décision, dont, de toute façon il était possible de faire appel.
Dans un climat serein, il serait aisé de comprendre que la Préfecture de Police de Paris aurait pu indiquer lors d'appels passés le 12 décembre et le 4 janvier que le dossier présentait un problème.
A l'heure actuelle, nous ne savons toujours pas pourquoi la demande a reçu un avis défavorable alors qu'il est entré légalement en France, qu'il a demandé dès le mois de mars un titre de séjour, qu'il a un CDI, un hébergement, des amis et son désir de travailler et d'aider.
Mais là, le climat n'est pas serein et tout ce que nous pouvons espérer pour Va c'est qu'il puisse voir un juge au centre de rétention et qu'il puisse expliquer, avec son avocat, ce qui s'est réellement passé.