Disons le tout net : Alors que Va et son employeur attendent une réponse suite au dossier déposé le 5 février dernier, M. Thierry Lataste, Préfet de Vendée, joue la montre.
Visiblement, M. le Préfet ne souhaite pas prendre la responsabilité d'une régularisation exceptionnelle, bien que totalement justifiée et encadrée par la circulaire Hortefeux du 7 janvier.
M. le Préfet préfère sans doute attendre l'issue du jugement au tribunal administratif, audience prévue pour le 27 mars.
Car à ce moment là, quelle que soit la décision rendue par le tribunal administratif, ce ne sera plus sa décision : il ne fera alors qu'exécuter un ordre.
Quel est ce pays où les uns doivent patiemment attendre et où les autres refusent de faire face à leurs responsabilités ?
Quel exemple donne-t-on ainsi à nos enfants ?
Si l'on reprend la chronologie exacte de cette histoire, il apparait clairement que le 11 janvier, lorsque Va est venu à la préfecture de la Roche sur Yon déposer un nouveau dossier, la préfecture savait qu'il était en situation irrégulière (alors que lui-même l'ignorait).
A cette date là, pourquoi ne pas avoir dit à Va : "Monsieur, votre dossier n'est pas recevable en l'état car nous avons ici un titre exécutoire de reconduite à la frontière vous concernant.
Mais ne vous en faites pas, votre employeur peut revenir demain avec un nouveau dossier, et, conformément à la circulaire du 7 janvier de notre ministre M. Hortefeux, ce dossier sera examiné avec bienveillance" ?
Pourquo ne pas avoir évoqué la possibilité de régularisation proposée par la circulaire Hortefeux qui s'appliquait parfaitement et qui évitait 3 mois de perte d'emploi et une galère pour l'employeur ?
Pourquoi au lieu de cela avoir pris, dès le lendemain, un billet retour pour le Cambodge ?
Pourquoi avoir une dizaine de jours plus tard avoir fait appel de la décision du juge des libertés ?
Dites-nous M. le Préfet de Vendée, pourquoi ?