Au delà du cas de Va, ce cambodgien qui rêve de travailler en France depuis sa tendre enfance, il y a tous ceux qui, comme lui, doivent se battre pour faire appliquer une circulaire ministérielle dont ils remplissent toutes les conditions.
C'est pourquoi, depuis que nous savons que le Préfet de Vendée, compétent pour examiner la demande de titre de séjour "mention salariée" soutenue par son employeur sablais, a exprimé son intention de ne pas signer favorablement cette requête, des centaines de personnes, bientôt des milliers, se mobilisent dans toute la France pour faire respecter les textes sur l'immigration choisie.
On peut être d'accord ou non avec le point de vue du gouvernement, mais la moindre des choses est de demander l'application des textes en vigueur.
La circulaire du ministre Hortefeux prise en date du 7 janvier 2008 pour pallier les difficultés de recrutement dans certains bassins d'emploi s'applique entièrement à Man Phearun puisque cuisinier depuis 2001 dans des restaurants de cuisine française au Cambodge (tels Le Bistrot ou La marmite et ayant suivi une formation avec un chef français et la cuisinière personnelle du Roi du Cambodge) bénéficiant d'un CDI de la part d'un employeur dans un bassin d'emploi dont les statistiques de l'ANPE et de l'Assedic prouvent le manque en cuisiniers (90 offres d'emploi non satisfaites en Vendée dont dix aux Sables d'Olonnes), parfaitement intégré et connaissant le français écrit et parlé, les critères exceptionnels également requis par la circulaire sont remplis à plusieurs titres. De nombreux français attestent qu'ils le considèrent comme "de la famille" et sa maman de coeur qui le connait depuis 2001 n'attend que la régularisation pour entamer une procédure d'adoption.
Alors, pourquoi dans ce cas comme dans d'autres faut-il que l'opinion publique se réveille et monte au créneau pour que s'appliquent le voeu du législateur ?
Y aurait-il un double langage, des contre-ordres exigeant des quotas impossibles à tenir puisque ceux qui sont entrés clandestinement se cachent, se planquent, travaillent au noir et ne vont certainement pas aller demander leur régularisation et se mettre ainsi à la merci d'une reconduite à la frontière ?
Ceux qui vivent au grand jour, paient leurs cotisations sociales et leurs impôts, quel tort font-ils à la France ? Ne sont-ils pas au contraire une force vive dont nous avons besoin ?
S'il ne faut juger de cette situation qu'avec des critères logiques et économiques, et même sans parler des aspects affectifs également en jeu, quelle est votre réponse ?
Pour soutenir l'application du droit, pour que chaque situation soit examinée, comme l'indique la circulaire du 7 janvier : "au cas par cas" avec "la plus grande bienveillance lorsque la demande sera signalée par l'employeur", votre aide est nécessaire.
écrivez par lettre :
Préfecture de Vendée
M. le Préfet
29 rue Delile
85000 La Roche sur Yon
et par fax au : 02 51 05 51 38
envoyez ce message à votre mailing list
contactez les associations dont vous faites partie, les élus que vous pouvez connaitre...
en un mot, faites tout ce que vous dicteront votre coeur et votre bon sens.