mercredi 5 novembre 2008
mercredi 7 mai 2008
Ce mercredi 7 mai sur France Inter...
Jeanne Moreau signait et lisait par ailleurs le 7 avril dernier le manifeste des innombrables :
Jeanne Moreau, Cali... A qui le tour ?
mardi 29 avril 2008
relais de communiqué
Mouvement des travailleurs immigrés sans-papiers
Les secrétaires généraux de la CGT et de la CFDT et les présidents de la Ligue des Droits de l’Homme et de la Cimade ont adressé ce mardi 29 avril un courrier au Premier Ministre, François Fillon, pour lui demander « la tenue d’une réunion qui, sous son autorité, puisse rassembler les différents interlocuteurs – ministères concernés, organisations syndicales, organisations patronales, associations de défense des droits des étrangers et représentants des étrangers sans-papiers - , afin que soit dégagés les voies et moyens d’un règlement juste et adapté à la situation actuelle des travailleurs sans-papiers. »
vendredi 25 avril 2008
Apparté suite à la prestation télévisuelle de M. Sarkzoy du 25/04/08
Comment confondre demande de régularisation et demande de nationalité ??
Ces gens ne demandent pas la nationalité Française, mais la régularisation de leur statut de travailleur étranger.
Est-ce un manque de compétence de la part de notre Président ? (j'ai du mal à y croire)
Une volonté de créer la confusion ?
Et question subsidiaire, pourquoi aucun des journalistes présents n'a relevé l'incohérence de sa réponse ?
Concernant l'idée d'une régularisation massive, je ne suis pas pour.
Ceci étant, la régularisation actuelle au cas pas cas NE FONCTIONNE PAS !
Nous l'avons amèrement constaté avec le cas de Va : entre une pression liée aux quotas d'expulsion et un dossier propre de bout en bout, un Préfet qui a de "mauvaises statistiques" préfère opter pour une solution qui apportera un point de plus à son quota.
Il aura fallu une décision de justice démontrant la faute de l'administration pour que la Préfecture fasse machine arrière et accepte enfin d'accorder à Va le droit de travailler sur le sol français, dans un secteur qui manque de main d'oeuvre, même s'il n'est pas indiqué dans les listes du Ministère de l'immigration...
Alors, oui, M. le Président, cessons l'hypocrisie, à commencer par celle de votre propre gouvernement qui demande aux Préfets de statuer sur des dossiers de régularisation alors que de l'autre côté il leur met une forte pression afin d'assurer les fameux quotas de reconduite à la frontière.
Oui, faisons du cas par cas, oui analysons honnêtement et objectivement chaque dossier, mais ne demandons pas aux Préfets d'être juges et parties.
jeudi 24 avril 2008
Dernière ligne droite...
jeudi 17 avril 2008
Justice a été rendue...
Depuis, nous attendions la notification du jugement...
Et voilà !!
La nouvelle est arrivée hier en début d'après midi :
Le Tribunal Administratif a prononcé l'annulation totale de la décision du Préfet de Police en date du 20 novembre : le refus du titre de séjour et l'obligation de quitter le territoire français.
Nous savions depuis le départ que Va "était dans son bon droit", nous avons maintenant la confirmation qu'il "a le droit pour lui".
Merci à tous et chacun pour le soutien que vous avez manifesté à Va.
mardi 15 avril 2008
Plus de 200 travailleurs sans papier en grêve... et Va qui attend toujours une réponse...
Aujourd'hui, 15 avril, ce sont plus de 200 personnes en région parisienne qui se mettent en grève à leur tour en demandant leur régularisation.
Le cas de Va est quelque peu différent sur la forme car jusqu'à sa garde à vue il ignorait être en situation irrégulière, et son employeur n'a jamais profité de sa situation pour le sous-payer.
Si Va s'est retrouvé en situation irrégulière, c'est uniquement suite à un dysfonctionnement administratif.
Mais sur le fond, la demande est proche : pourquoi laisser sans-papiers des personnes qui ne demandent qu'à s'intégrer, qui ont un savoir faire recherché, qui ont un travail pour lequel ils sont appréciés, qui cotisent et paient des impôts ?
Va ne fait pas grève mais il est privé de travail tant que la préfecture de Vendée ne lui donne pas le papier lui donnant le droit de reprendre son activité professionnelle.
En attendant, pas de salaire depuis trois mois.
Comme indiqué sur ce blog il y a déjà plusieurs semaines, sans ses amis Va serait à la rue....
Est-ce normal ?
vendredi 11 avril 2008
lundi 7 avril 2008
Article dans "Le Monde"
samedi 5 avril 2008
Témoignage d'un policier chargé des reconduites à la frontière
On y apprend notamment que selon un rapport du budget le coût, du point de vue d'un contribuable, d'une reconduite à la frontière est de 1800 euros et celui d'une rétention de 1000 euros.
On arrive donc à environ 45 millions d'euros pour 2007.
Les questions que nous pouvons nous poser lorsque l'on regarde le cas de Va est :
- Est-ce que les coûts juridiques sont inclus ?
- Quid des coûts supportés par les personnes privées qui viennent en soutien aux personnes injustement frappées de reconduite à la frontière ?
Entendre ce policier dire que lorsqu'ils sont dans l'avion "la décision est irrévocable, ils ont épuisé tous les recours" me révolte.
Non, pour certains, ils n'ont pas épuisé TOUS les recours.
Combien d'expulsés ne connaissent pas l'ensemble de leurs droits ?
Combien d'expulsés n'ont pas la chance d'être encadrés comme nous avons pu encadrer Va ?
Que ce policier se documente sur les cas qu'il traite, est tout à son honneur.
Mais pour un policier comme cela, combien de cas inverses ?
Combien de temps encore ce policier tiendra-t-il face à ses "petits arrangements avec sa conscience" ?
L'émission est disponible en écoute à la carte pour encore quelques semaines.
Un grand bravo et merci à Zoé Varier pour ces interviews qui illustrent la variété humaine et nous amène chaque semaine à croiser le point de vue de l'Autre.
mercredi 2 avril 2008
Une lettre de Va
De cette attente est née une lettre.
Si vous souhaitez envoyer un mot de soutien directement à Va, n'hésitez pas, son adresse email est à la fin de ce billet.
Phearun Man, dit Va, chouphearun@yahoo.fr"Quand j’étais petit, ma grand-mère m’a raconté l’histoire de la France et les droits de l’homme, donc j’ai envie de venir en France depuis que j’étais petit.
Je garde toujours ma confiance de venir en France
En janvier 2001, j’ai rencontré des français, Monsieur Bertrand et Madame Draillard. Monsieur Bertrand s’installait au Cambodge et je lui ai demandé de travailler pour lui dans la maison comme homme fait –tout.
J’ai pensé que c’était la lumière dans ma vie, comme des étoiles
Après il m’a proposé d’apprendre le français et j’étais très content d’apprendre
Après, Madame Draillard m’a appris à faire la cuisine et Monsieur a ouvert un restaurant et je travaillais au restaurant « Le Bistrot » en plus de mon travail de homme fait-tout.
Ensuite, un chef français a donné des cours à tous ceux qui travaillaient au Bistrot dans la cuisine ; j’ai appris plein de choses et j’aimais de plus en plus le métier de cuisinier. Madame Sambath qui a toujours travaillé dans le Palais Royal est venue pour aider au restaurant en 2003 et j’ai appris encore d’autres recettes françaises.
En 2004, je suis venu en touriste pour voir le climat de la France et comment est la vie ; je voulais aussi revoir la famille de Pétigny et les amis que je connaissais depuis 2001, parce qu’ils étaient venus plusieurs fois au Cambodge pour voir Monsieur Bertrand, par exemple Madame Hélène qui m’hébergeait en France, Christian, Madame Frédérique, Philippe et Valérie, Guillaume et Nathalie, Aline et Jean-Pierre, tante Xavière, Marie-Jo, Albert et ma maman du cœur Madame Draillard.
Je suis resté pendant quatre semaines en France et j’ai décidé de revenir pour faire ma vie en France, vivre et travailler.
J’ai reparti au Cambodge pour faire tous les papiers régulièrement.
Enfin, en mars 2007, je suis entré en France encore une fois, avec un visa long séjour et un contrat de travail. Je suis très content parce que je pense que mon rêve est arrivé.
Quand je suis arrivè, j’ai fait toutes les visites à faire : l’Anaem, le médecin et j’ai fait tout ce que m’a demandé la préfecture de Police pour avoir le titre de séjour. Mais j’ai pas arrivé à avoir le titre de séjour.
Et maintenant j’ai un CDI et mon patron il m’attend pour travailler et la saison va commencer bientôt. Il est très content que je travaille pour lui parce que je peux faire plein de choses, le froid, le chaud, les desserts et très rapide.
Maintenant j’ai beaucoup d’amis très très proches , il y en a qui pensent que moi c’est comme sa famille. Moi aussi. J’ai envie de travailler en France pour voir mes amis et ma famille d’adoption. J’ai pas compté tout, mais c’est une cinquantaine
Je continue à apprendre le français à l’association des Sables d’Olonnes, l’ARS, et j’aime beaucoup mon professeur Marie-Thérèse qui me donne des cours deux ou trois fois par semaine pendant mes pauses au restaurant.
Voilà mon histoire, s’il vous plaît m’aider pour avoir mon titre de séjour.. Merci."
 
mardi 1 avril 2008
Gestion sérieuse...
le gouvernement tiendra le cap des réformes sans plan de rigueur en 2008 mais avec "une gestion sérieuse" des dépenses, a réaffirmé François FillonQue notre Premier Ministre s'assure d'une gestion rigoureuse en ce qui concerne les dépenses publiques, est à priori une bonne chose.
Sans doute serait-il intéressant d'analyser les coûts engendrés par l'actuelle politique de "lutte contre l'immigration"....
jeudi 27 mars 2008
Patience et longueur de temps...
L'audience s'est déroulée conformément à ce que nous sommes en mesure d'attendre de la Justice et l'avocat de Va a eu le temps de plaider l'affaire.
Le résultat est mis en délibéré et nous aurons une réponse dans le courant de la semaine prochaine.
La semaine prochaine, est d'ailleurs une semaine intéressante, puisqu'il s'agit de la "semaine du développement durable" organisée par le MEDAD
Quel rapport me direz-vous...
Prenons les premiers paragraphes du dossier de presse :
Un seul mot d’ordre : « Passez au durable »
L’édition 20008 a pour fil conducteur la production et la consommation durables. Objectif : inciter le grand public et tous les acteurs de notre société à adopter des modes de production, de consommation et de vie respectueux de notre environnement.
Produire durablement, c’est choisir au moindre coût global, des modes de production et des produits respectueux de l’environnement, des droits fondamentaux de la personne humaine au travail et de l’équité sociale.
Nous invitons M. le Préfet de Vendée à s'imprégner du sens de ce dernier paragraphe et à reconsidérer à la lueur du développement durable sa décision concernant la demande de l'employeur de Va.
Aider Va à vivre son rêve, ici et maintenant, c'est aller dans le sens du développement durable.
Que Va retourne au Cambodge, et dépose une nouvelle demande, ainsi qu'il est proposé par M. le Préfet, serait d'un point de vue environnemental d'une bêtise sans nom.
mercredi 26 mars 2008
Retenir son souffle, penser, prier...
Rappelons pour mémoire que Va n'avait pas pu faire appel de cette décision étant donné qu'il n'avait pas reçu le courrier RAR lui annonçant ce refus.
Les conclusions de l'avocat de Va sont claires et à leur lecture il apparaît très nettement que l'emballement et l'acharnement auquel nous assistons depuis le 16 janvier est totalement disproportionné.
Nous avons confiance en la justice de notre pays et savons combien il est important que celle-ci soit indépendante de toute pression économique ou politique.
A la veille de l'audience, il ne reste plus qu'une chose à faire : espérer avec Va que son dossier soit compris et qu'il soit au minimum demandé au Préfet de réexaminer la situation de Va.
samedi 22 mars 2008
Acharnement ou dysfonctionnement ?
Un pourvoi en cassation à la demande du Préfet de Vendée en date du 19 mars !
Un pourvoi en cassation, suite à la confirmation en Appel, de la décision du Juge des Libertés d'assigner Va à résidence (plutôt que de le laisser en centre de rétention administrative)
POURQUOI ??
Quel intérêt ?
Déjà M. le Préfet avait fait appel de cette décision.
Pourquoi engager de telle procédures ? (et les frais qui y sont liés)
Quel intérêt pour l'administration ? (les CRA tourneraient-il à vide ??)
Si un journaliste d'investigation sur l'utilisation des fonds publics veut s'intéresser à l'affaire, qu'il n'hésite pas à me contacter !
Depuis le mois de janvier, Va aurait pu continuer à contribuer à l'économie française, à payer des cotisations sociales...
Au lieu de cela, l'administration engage des frais (dont il serait intéressant de connaître le montant total) pour le renvoyer dans son pays de naissance où il n'a aucune attache particulière.
vendredi 21 mars 2008
Une réponse de M. le Préfet de Vendée !
Ce qu'il est intéressant de constater en premier lieu, c'est que ni Va, ni son avocat n'ont reçu officiellement copie de ce courrier qui les concerne tout de même très directement.
Nous reviendrons prochainement sur l'ensemble de ce courrier en publiant une réponse commentée, paragraphe par paragraphe.
Mais nous pouvons d'ores et déjà dire que par ce courrier, M. Thierry Lataste reconnait que Va pourrait faire l'objet d'une régularisation au titre de la circulaire du 7 janvier 2008
sauf...
...qu'il ne reconnait pas de caractère "exceptionnel" à cette demande.
La question qui vient immédiatement à l'esprit est : qu'entend-t-on par exceptionnel ?
Si l'on s'en tient à la définition du Petit Robert : "Exceptionnel : Qui constitue une exception, qui est hors de l'ordinaire, rare"
Rappelons simplement quelques faits :
- Phearun Man, dit Va a été élevé par une grand-mère issue du protectorat Français et dans l'amour de la France ;
- Phearun Man, dit Va, depuis son enfance rêve d'être cuisinier, et cuisinier en France ;
- Phearun Man, dit Va, s'est préparé pendant 7 ans à son changement de vie, a travaillé dans plusieurs restaurants européen au Cambodge, a appris le français ;
- Phearun Man, dit Va a plus d'amis et de liens affectifs en France qu'au Cambodge (sans compter les nombreux soutiens nés ces dernières semaines)
M. le Préfet, dites-nous, en toute sincérité, n'est-ce pas là un parcours que l'on peut honnêtement qualifier "d'exceptionnel" ?
Que souhaitez-vous de plus ?
Que Va retourne dans son pays (imaginez la soufrance pour ce jeune homme qui s'est préparé depuis tant années à la réalisation de son rêve) et qu'il recommence toute la procédure à zéro tel que vous le laissez entendre dans l'avant-dernière phrase de votre courrier : "une nouvelle procédure d'introduction par le travail peut être sollicitée par un employeur en faveur de M. Man, à condition que ce dernier retourne volontairement dans son pays préalablement" ?
ETRANGE PROPOSITION ! Alors que cette procédure a déjà été faite en 2006 et que si la préfecture de Paris avait délivré le titre de séjour dès son arrivée, ou tout au moins un récepissé, cette tragique situation ne serait pas arrivé....
Sérieusement, M. le Préfet, pensez-vous que cette proposition soit juste, humainement et économiquement, surtout lorsque l'on considère les problèmes de recrutements que connait la restauration en Vendée et que M. Vallet galère depuis plus de 3 mois pour pallier l'absence de Va ?
S'il vous plait, M. le Préfet, regardez de façon simplement humaine le cas de Va, et vous constaterez comme nous tous qu'il s'agit d'un cas exceptionnel.
Va EST un garçon exceptionnel.
Merci pour lui
jeudi 20 mars 2008
Joyeux anniversaire !
Le 20 mars, c'est également l'anniversaire de Va !
Et si c'était ça qu'attendait M. le Préfet ? une date clé pour faire une surprise à Va ?
mercredi 19 mars 2008
La patate chaude...
Visiblement, M. le Préfet ne souhaite pas prendre la responsabilité d'une régularisation exceptionnelle, bien que totalement justifiée et encadrée par la circulaire Hortefeux du 7 janvier.
M. le Préfet préfère sans doute attendre l'issue du jugement au tribunal administratif, audience prévue pour le 27 mars.
Car à ce moment là, quelle que soit la décision rendue par le tribunal administratif, ce ne sera plus sa décision : il ne fera alors qu'exécuter un ordre.
Quel est ce pays où les uns doivent patiemment attendre et où les autres refusent de faire face à leurs responsabilités ?
Quel exemple donne-t-on ainsi à nos enfants ?
Si l'on reprend la chronologie exacte de cette histoire, il apparait clairement que le 11 janvier, lorsque Va est venu à la préfecture de la Roche sur Yon déposer un nouveau dossier, la préfecture savait qu'il était en situation irrégulière (alors que lui-même l'ignorait).
A cette date là, pourquoi ne pas avoir dit à Va : "Monsieur, votre dossier n'est pas recevable en l'état car nous avons ici un titre exécutoire de reconduite à la frontière vous concernant.
Mais ne vous en faites pas, votre employeur peut revenir demain avec un nouveau dossier, et, conformément à la circulaire du 7 janvier de notre ministre M. Hortefeux, ce dossier sera examiné avec bienveillance" ?
Pourquo ne pas avoir évoqué la possibilité de régularisation proposée par la circulaire Hortefeux qui s'appliquait parfaitement et qui évitait 3 mois de perte d'emploi et une galère pour l'employeur ?
Pourquoi au lieu de cela avoir pris, dès le lendemain, un billet retour pour le Cambodge ?
Pourquoi avoir une dizaine de jours plus tard avoir fait appel de la décision du juge des libertés ?
Dites-nous M. le Préfet de Vendée, pourquoi ?
dimanche 16 mars 2008
Suite aux manifestations de samedi...
Dans les pétitionnaires, un avocat, un juriste en droit social, deux internes en médecine, des cadres marketing, un graphiste, des étudiants en maths, des chargés de projet, des personnes sans profession ou retraitées, quelques lycéens déjà sensibilisés par les menaces d'expulsion de leurs camarades, des gens au courant, des gens stupéfaits et croyant à peine ce qui leur était expliqué...
Beaucoup de coopération et très peu de refus de signer ; certains ont emporté des lettres tracts pour donner autour d'eux, ou dans leurs associations ; une dame avait entendu sur une information sur RFI le matin même mais sans pouvoir dire s'il s'agissait du cas de Va, et une autre avait entendu parlé de Va sur le répondeur de "Là-bas si j'y suis", sur France Inter.
A la Roche sur Yon, une centaine de personnes rassemblées sur la place Napoléon.
vendredi 14 mars 2008
Samedi : manifestations à Paris et La Roche sur Yon
Paris
11h à 13h et
17h à 19h
place du Châtelet
(rdv près du terre plein central)
La Roche sur Yon
à 14 h 30
place Napoléon.
mardi 11 mars 2008
Ouest-France, samedi 8 mars...
lundi 10 mars 2008
L'art et la poésie au service des sans-papiers
Chaque jour des étrangers résidants en France se découvrent soudainement en situation irrégulière.
Face à cela il y a :
- d'un côté une administration trop heureuse d'avoir un prétexte pour les renvoyer à la frontière afin d'assurer les quotas,
- et de l'autre, de plus en plus de citoyens français qui se mobilisent pour demander à ce que chaque cas soit réellement étudié de façon sereine et individuelle.
Les amis de Va ne sont pas violents et croient aux miracles des images et des mots.
Les amis de Va aiment toucher le coeur, et c'est ainsi qu'est née l'initiative du coup des parapluies.
Le coup des parapluies, c'est un acte poétique, non-violent, et militant.
Un acte simple et bienveillant.
Un acte de révolte et d'indignation.
C'est une image :
2 personnes côte à côte,
face à une préfecture,
immobiles,
silencieuses,
chacune tenant le parapluie de l'autre.
Une image à double lecture :
- illustration d'un système administratif où personne n'est responsable, où nombreux sont ceux qui s'abritent derrière le parapluie de l'autre.
- illustration de la solidarité entre les humains : penser à l'autre avant de penser à soi, et quelqu'un pensera à nous.
Cette initiative, les amis de Va souhaitent la dédier à toutes celles et ceux qui se battent au quotidien pour ces causes.
Toute personne qui le souhaite peu rejoindre, promouvoir, participer à cette initiative.
Tous les détails sont sur le blog dédié à l'opération : http://lecoupdesparapluies.blogspot.com/
Merci à vous de relayer.
samedi 8 mars 2008
Pour Va, et pour tous ceux dans sa situation
C'est pourquoi, depuis que nous savons que le Préfet de Vendée, compétent pour examiner la demande de titre de séjour "mention salariée" soutenue par son employeur sablais, a exprimé son intention de ne pas signer favorablement cette requête, des centaines de personnes, bientôt des milliers, se mobilisent dans toute la France pour faire respecter les textes sur l'immigration choisie.
On peut être d'accord ou non avec le point de vue du gouvernement, mais la moindre des choses est de demander l'application des textes en vigueur.
La circulaire du ministre Hortefeux prise en date du 7 janvier 2008 pour pallier les difficultés de recrutement dans certains bassins d'emploi s'applique entièrement à Man Phearun puisque cuisinier depuis 2001 dans des restaurants de cuisine française au Cambodge (tels Le Bistrot ou La marmite et ayant suivi une formation avec un chef français et la cuisinière personnelle du Roi du Cambodge) bénéficiant d'un CDI de la part d'un employeur dans un bassin d'emploi dont les statistiques de l'ANPE et de l'Assedic prouvent le manque en cuisiniers (90 offres d'emploi non satisfaites en Vendée dont dix aux Sables d'Olonnes), parfaitement intégré et connaissant le français écrit et parlé, les critères exceptionnels également requis par la circulaire sont remplis à plusieurs titres. De nombreux français attestent qu'ils le considèrent comme "de la famille" et sa maman de coeur qui le connait depuis 2001 n'attend que la régularisation pour entamer une procédure d'adoption.
Alors, pourquoi dans ce cas comme dans d'autres faut-il que l'opinion publique se réveille et monte au créneau pour que s'appliquent le voeu du législateur ?
Y aurait-il un double langage, des contre-ordres exigeant des quotas impossibles à tenir puisque ceux qui sont entrés clandestinement se cachent, se planquent, travaillent au noir et ne vont certainement pas aller demander leur régularisation et se mettre ainsi à la merci d'une reconduite à la frontière ?
Ceux qui vivent au grand jour, paient leurs cotisations sociales et leurs impôts, quel tort font-ils à la France ? Ne sont-ils pas au contraire une force vive dont nous avons besoin ?
S'il ne faut juger de cette situation qu'avec des critères logiques et économiques, et même sans parler des aspects affectifs également en jeu, quelle est votre réponse ?
Pour soutenir l'application du droit, pour que chaque situation soit examinée, comme l'indique la circulaire du 7 janvier : "au cas par cas" avec "la plus grande bienveillance lorsque la demande sera signalée par l'employeur", votre aide est nécessaire.
écrivez par lettre :
Préfecture de Vendée
M. le Préfet
29 rue Delile
85000 La Roche sur Yon
et par fax au : 02 51 05 51 38
envoyez ce message à votre mailing list
contactez les associations dont vous faites partie, les élus que vous pouvez connaitre...
en un mot, faites tout ce que vous dicteront votre coeur et votre bon sens.
jeudi 6 mars 2008
La mobilisation, plus que jamais
Un cas "trop simple" ?
Le cas de Va semble trop simple.
Arrivé légalement pour travailler en France, il est aujourd'hui "en situation irrégulière" suite à de simples questions administratives, alors que son employeur lui avait signé un CDI en décembre 2007, dans un secteur ou l'ANPE reconnait un manque de main d'œuvre qualifiée.
La circulaire (dite Hortefeux) du 7 janvier 2008, permet au préfet de régulariser au cas par cas ce type de problème.
Tout ce que nous demandons, c'est l'application de cette circulaire.
Depuis le 5 février le préfet de Vendée dispose du dossier.
Des pièces complémentaires ont été apportées au dossier le 4 mars.
Tout ce que nous demandons, c'est l'application de la circulaire N° NOR : IMI/N/08/00012/C
(S'il faut alerter les médias nationaux, s'il faut organiser des manifestations pour simplement demander l'application d'une circulaire ministérielle, où allons-nous ?)
mercredi 5 mars 2008
Lettre ouverte à M. le Préfet de Vendée
Monsieur le Préfet,
C'est avec confiance que je vous demande d'examiner avec la plus grande bienveillance la demande d'un titre de séjour "mention salariée" pour Man Phearun, demande soutenue par son employeur Monsieur Vallet qui s'épuise pour faire marcher son entreprise depuis le 16 janvier.
Mr Vallet qui gère le restaurant Coté Port aux Sables d'olonnes a un grand besoin de ce cuisinier, l'une des pièces maitresses de son équipe de restauration et avec lequel il a signé un CDI le 7 décembre 2007 après avoir apprécié ses qualités personnelles et professionnelles, sa motivation au travail ainsi que son intégration avec ses collègues de travail
Man Phearun semble remplir les conditions demandées par le ministère de l'immigration dans le cas de difficultés de recrutement dans un bassin d'emploi ; le besoin en cuisiniers est attesté par les statistiques officielles de l'Assedic et de l'ANPE.
Il a la formation et l'expérience professionnelle nécessaires ;
Il bénéficie d'un engagement en CDI ;
Par ailleurs, le fait qu'il désire travailler et vivre en France depuis son jeune âge, qu'il connait de nombreux français depuis 2001, que de nombreuses personnes l'apprécient et même le considèrent comme "de leur famille", sa bonne connaissance du français, me semblent remplir les critères exceptionnels demandés par le ministre de l'immigration, pour donner une suite favorable à ce cas très particulier".
Vous remerciant de l'attention toute particulière que je vous demande d'accorder à ce cas très particulier.
Qui va oser appliquer la circulaire Hortefeux ?
Avec le soutien des uns et des autres nous avons réussi à faire suspendre l'éxecution de l'OQTF alors qu'il se trouvait dans la salle d'embarquement de l'aéroport.
Parallèlement, l'employeur, dont l'activité se retrouve menacée, a déposé un dossier à la préfecture de Vendée dans le cadre de la circulaire dite "Hortefeux" du 7 janvier dernier afin d'obtenir une carte de séjour mention salariée, délivrée à titre exceptionnel. Toutes les conditions sont remplies.
Seulement... ça traine !!
Depuis le 3 février, Phearun Man (dit Va) n'est plus assigné a résidence, il peut donc aller où il veut sur le territoire français.... sauf que....
- sauf qu'il ne peut pas travailler (alors que son employeur a véritablement besoin de lui)
- et que sans l'aide de ses amis il serait aujourd'hui à la rue et sans ressources
Alors qu'un dossier complet est sur le bureau du Préfet depuis le mardi 5 février, que ce dossier a fait l'objet de rencontres et d'apport de pièces complémentaires nous n'avons aucun retour officiel et une crainte grandissante que pas de réponse égale mauvaise réponse.
1 mois pour statuer sur un dossier étayé
1 mois durant lequel Va ne peut travailler
1 mois durant lequel son employeur doit faire contre mauvaise fortune bon coeur.
1 mois... alors que 48 heures ont suffit pour mettre Va en garde à vue et le conduire au pied de l'avion mi-janvier.
Que faut-il ?
Que Va retourne au Cambodge et redépose un dossier comme il l'avait fait il y a plus d'un an ?
Si c'est la seule solution que nous propose l'administration, il faudra nous expliquer à quoi sert la circulaire adressée le 7 janvier par le Ministre de l'immigration, de l'intrégration, de l'identité nationale et du codéveloppement, où il est spécifié :
"A titre exceptionnel, seules pourront tout de même faire l'objet d'un examen les demandes qui, tout en respectant l'intégralité des autres conditions, seraient liées à un métier qui, sans figurer dans la liste régionale, connaît des difficultés de recrutement particulièrement aigües dans le bassin d'emploi concerné"
Nous avons là, une personne arrivée légalement en France avec un visa long séjour et un contrat CDI visé OMI, qui préparait cette nouvelle vie depuis 7 ans, qui s'est toujours présenté en temps et en heure aux différents rendez-vous.
Il y a aujourd'hui plusieurs dizaines d'offres d'emplois de cuisiniers non pourvues en Vendée, et il faudrait que Va retourne au Cambodge pour remettre en route une nouvelle procédure ?
Vous avez dit Kafkaien ?
mardi 26 février 2008
Au secours des plus faibles...
lundi 25 février 2008
Un dimanche ensoleillé pour Va
Dimanche, il en a profité pour rendre visite à son employeur et croiser quelques amis sablais.
Il était accompagné par plusieurs personnes qui se considèrent comme sa famille d'adoption.
Nous attendons beaucoup de la semaine qui débute.
Un point presse organisé par le comité de vigilance des Sables d'Olonne aura lieu vendredi.
mardi 19 février 2008
Faut-il que Va aille faire un sitting devant le restaurant ?
Nous nous sommes pour le moment refusés à entrer dans cette ronde là, considérant (à tort ?) que l'application du droit suffirait à résoudre le cas de Va dans les plus brefs délais.
Va ne s'est à aucun moment mis de façon volontaire en situation irrégulière.
Il est arrivé en France légalement et avec le droit de travailler.
Il n'a a aucun moment trompé ses employeurs sur son statut.
Il s'est retrouvé avec une OQTF exécutoire uniquement parce qu'un courrier RAR ne lui a pas été distribué et qu'il n'a donc pas pu faire appel dans le mois imparti.
Entre temps, la circulaire du Ministère de l'Immigration du 7 janvier permet à l'employeur de Va d'obtenir un titre de séjour salarié. La procédure est en cours, mais visiblement, nous ne connaissons pas les raccourcis parisiens pour traiter l'affaire en 24h chrono.
Que faut-il de plus ?
Là, cela fait plus de quinze jours que la situation de Va piétine.
Sans ses amis, Va serait actuellement à la rue et sans ressources.
Que faut-il de plus ?
Que Va aille faire un sitting au Sables d'Olonne ?
Que nous alertions les médias nationaux ?
Que faut-il de plus ?
samedi 16 février 2008
Le temps passe....
La raison est simple : nous attendions de jour en jour un heureux dénouement et voulions vous donner la bonne nouvelle.
Mais nous devons reconnaître que le temps ne passe pas à la même vitesse pour tout le monde, et s'il a suffi de moins de 36h pour que Va passe du restaurant aux Sables d'Olonne à la salle d'embarquement de Roissy, il faut maintenant plusieurs semaines pour que son dossier soit revu.
Fin janvier, un lueur d'espoir
En effet, nous apprenons alors qu'une circulaire du 7 janvier 2008, la circulaire Hortefeux, du nom du Ministre en charge de l’immigration, prévoit un nouveau titre de séjour, un titre de séjour portant la mention « salarié » lorsque le bénéficiaire a la possibilité de travailler dans un des métiers listés comme prioritaires ou bien dans un bassin d’emploi spécifique souffrant de carence d’emploi.
Or le métier de cuisinier est justement reconnu dans le Bassin d’emploi de Vendée comme faisant partie des carences constatées. Une étude de l’ASSEDIC arrive à cette conclusion, l’ANPE regorge de demandes d’emploi dans ce secteur (90 offres non remplies pour le département de Vendée dont 10 dans le secteur des Sables d’Olonnes). Et le restaurateur qui a conclu un CDI avec Va ne trouve personne de motivé et compétent.
Ce restaurateur qui apprécie vraiment son salarié et ses qualités tant humaines que professionnelles a donc fait une demande en bonne et due forme, et comme la circulaire précise que les cas signalés par les employeurs doivent bénéficier d’une particulière bienveillance, nous étions persuadés que cela aller se résoudre très vite pour le plus grand bien de tous.
A l’heure actuelle, la situation que nous avions qualifiée d’ubuesque à plusieurs reprises lors du début de notre histoire, l’est vraiment de plus en plus.
D’une part, Va n’a plus le droit de travailler et passe ses jours à attendre et se morfondre.
D’autre part, l’employeur qui doit assumer non seulement son propre travail de responsable d’un hôtel et d’un restaurant mais aussi faire le travail de l’un de ses employés, est à bout de forces. Sera-t’il contraint de fermer son restaurant plusieurs jours par semaine… pour récupérer ?
Un cas parmi d'autres, mais chaque cas est différent...
Au fil des jours, la radio, les journaux, la télé nous apprennent que d’autres personnes éminemment utiles pour notre économie, qui travaillent dans le cadre de contrats en bonne et due forme, dont les employeurs paient les charges sociales prévues par les textes, se retrouvent dans des situations similaires.
Bien évidemment, chaque cas est différent, et il parait difficile de comparer la situation de Va, arrivé en mars dernier avec un visa long séjour les papiers nécessaires pour travailler en France avec celle de personnes travaillant en France depuis 3, 5 ou 9 ans et souhaitant une régularisation.
Cependant, cela illustre combien il est important traiter les situations au cas par cas, de tenir compte des différences et des particularités, et que reconduire à la frontière toute personne en situation irrégulière mène à de nombreuses impasses.
Car une personne peut se retrouver un situation irrégulière pour des motifs autres qu'une faute - intentionnelle ou non - de sa part.
Se retrouver en situation irrégulière peut provenir de multiples causes.
Cela peut être une notification par une lettre recommandée envoyée par le préfet de police, à la bonne adresse, mais qui n'est jamais arrivée à son destinataire par négligence du facteur.
Cela peut venir d'autre carences, provenant d'autres personnes qui celui ou celle qui se retrouve devoir en payer le prix.
Et si ne nous savons pas mettre une dose d'humanité dans l'application des règles, les problèmes ne feront qu'empirer.
Pour quelles motivations ? Pour quelles bonnes raisons ?
Pouvons-nous penser que reconduire à la frontière toute personne qui n'a pas eu les papier en temps utile, pour des retards divers pas forcément imputables au "reconduit" va faire baisser le taux de chômage en France, alors que, de toute évidence, il n’y a pas assez de français motivés pour prendre la relève ?
Pouvons-nous penser que ces exclusions seront bénéfiques à notre économie ? Nous comptons sur le tourisme pour apporter des devises au pays ; si les restaurants ne peuvent plus servir les clients, la baisse du tourisme nous apportera des déboires supplémentaires.
Pouvons-nous penser que la pression des quotas nuit à l’exercice de la bienveillance prônée par la circulaire Hortefeux ?
Si vous comprenez, dites-le nous.
Si vous ne comprenez pas, nous vous proposons d’écrire aux journaux ou magazines connus pour leurs capacités à « investiguer », à chercher, à analyser, pour leur demander de travailler pour comprendre quels sont les côtés positifs de ce genre de situation.
samedi 26 janvier 2008
Quelques nouvelles de Va
En début de semaine nous avons eu un peu peur car la préfecture de Vendée a fait appel de la décision du juge des libertés, mais cet appel a été rejeté et nous pouvons donc nous consacrer sereinement à aider Va pour régulariser une situation qui n'aurait jamais du être irrégulière.
Nous sommes le 26 janvier, et tout cela a commencé le 16, lorsque Va s'est retrouvé en garde à vue.
10 jours...
Durant cette dizaine de jours les proches de Va ont pleinement pris conscience qu'il y avait quelque chose de pourri en République de France.
Nous étions conscients que Va n'était qu'un cas parmi d'autres, mais au fur et à mesure des courriels reçus, des appels de soutien, nous nous rendons compte que la mobilisation face à ce type d'injustice est de plus en plus forte.
A ce sujet, dans un article du Monde du 25 janvier, Isabelle Mandraud rapporte les propos de Yannick Blanc qui était jusqu'à ces jours-ci directeur de la police générale de la préfecture de police de Paris et donc chargé, avec 450 fonctionnaires, de la délivrance des titres de séjour aux étrangers résidant à Paris et des reconduites à la frontière.
Selon lui l'intensification des procédures "a eu des effets pervers, parfaitement connus de tout le monde. L'importance politique donnée aux objectifs a suscité des crispations et des résistances, et pas seulement de la part des associations de défense des sans-papiers qui se sont mobilisées"
Pour lui, "les deux facteurs majeurs d'échec de reconduites à la frontière sont l'annulation des procédures par le tribunal de grande instance et la cour d'appel de Paris, le refus de délivrance par les autorités consulaires de laissez-passer et, dans une moindre mesure, l'augmentation du nombre d'annulations par le tribunal administratif". Des situations provoquées par la visibilité politique donnée à l'enjeu. "Plus l'activité de reconduites à la frontière augmente, plus l'institution judiciaire, gardienne de la liberté individuelle, peut s'estimer contestée sur son propre terrain."
M. Blanc a-t'il été débarqué pour des raisons d'inamités politiques ou pour ne pas avoir rempli son quota de reconduite à la frontière ?
Quoiqu'il en soit, les propos de M. Blanc démontrent qu'il est important que les citoyens sensibles à la liberté individuelle restent mobilisés et que l'institution judiciaire continue d'assurer pleinement son rôle en toute indépendance.
lundi 21 janvier 2008
Un état de droit
En nous mobilisant, et grace à l'intervention in-extremis de la Cimade, Va n'est pas parti par l'avion le vendredi 18 janvier.
Samedi 19 janvier, devant les preuves apportées, le Juge des Libertés à accordé l'assignation à résidence.
Nous sommes soulagés.
Il nous reste encore du travail pour déméler la situation administrative et faire en sorte que ce jeune-homme, entré légalement en France et titulaire d'un CDI, puisse faire pleinement valoir ses droits.
Nous ne sommes pas dans un état totalitaire.
Nous sommes dans un état de droit, et heureusement.
Malheureusement, ceux qui connaissent et maîtrisent le droit et ses arcanes n'ont pas le temps nécessaire pour déméler chaque situation créée par un système rendu trop complexe.
Face à de telles situations il ne faut pas baisser les bras, il faut agir, faire savoir.
Nous sommes dans un état de droit.
Ne laissons pas ce droit appliqué de façon unilatéralle.
dimanche 20 janvier 2008
Un dimanche en liberté...
C'est donc en liberté qu'il a passé la nuit dernière et aujourd'hui, des amis sont venus chez Marie-Thérèse et fêtent la nouvelle.
Il reste encore beaucoup de choses à faire, mais Va dispose maintenant d'une quinzaine de jours pour faire valoir son cas.
samedi 19 janvier 2008
19 janvier : journée de mobilisation contre les CRA
Ces centres de rétention sont de véritables prisons où les détenus subissent les humiliations liées au traitement carcéral.
Qu’est ce qui justifie cet enfermement ? Ces retenus, selon le langage administratif n’ont commis aucun délit, ils n’ont été condamnés par aucun tribunal, ils sont enfermés par une décision administrative parce qu’ils sont étrangers et sans papiers après que leur admission au séjour en France leur a été refusée.
Ces centres enferment de plus en plus : 300 mineurs en 2007 y compris des nouveaux-nés, 2007, année qui a vu 23 000 expulsions de sans papiers vers des pays où, pour nombre d’entre eux, leur vie est en danger.
Renseignez-vous : il y a certainement aujourd'hui une manifestation près de chez vous.
Va est actuellement, depuis bientôt 48h maintenu dans l'un de ces centres, celui de Mesnil-Amelot, près de Roissy.
Là-bas, il n'a même pas le droit à un crayon pour noter ce que nous lui disons au téléphone (il n'a pas son portable, mais il y a des cabines)
Les visites sont limitées à 30min et 2 personnes, à des horaires précis.
Les photos sont bien entendues interdites...
vendredi 18 janvier 2008
La machine semble s'être arretée...
Le véhicule qui conduisait Va à son avion a fait demi-tour et Va vient de rejoindre le centre de rétention.
C'est la première fois depuis 40 heures, que l'emballement auquel nous assistions comme impuissants (mais pas inactifs !!) se calme et nous laisse de l'espoir.
Il reste encore beaucoup de choses à faire, beaucoup de papiers à fournir, de paperasserie à remplir.
Mais l'essentiel est là : nous avons des gens à qui parler et non une machine administrative emballée.
Un grand merci à tous pour vos actions, vos mots, vos pensées.
Nous vous tenons au courant pour la suite.
Sur place, à Mesnil Amelot
A leur arrivée, il leur a été signalé que Va était en route pour prendre l'avion.
Les personnes de la CIMADE se sont véritablement démenées pour que Va ne soit pas embarqué (il était dans le véhicule en direction de l'avion). A l'instant où j'écris ce mot, nous attendons que Va revienne au centre.
Une demande administrative, une demande d'asile, TOUT est actuellement tenté.
Expulsé pour ne pas avoir reçu un recommandé ??
Man Phearun, dit Va, est arrivé en France légalement en mars 2007, avec un visa lui donnant le droit de travailler, son dossier d'immigration ayant été accepté par l'Anaem et la DDTE.
Le 16 janvier 2008, deux policiers viennent le chercher sur son lieu travail ou il est embauché en CDI depuis décembre 2007.
Va est mis en garde à vue, et le 17 au matin conduit au centre de rétention de Mesnil-Amelot (près de Roissy)
Durant ces quelques heures, ses amis tentent de comprendre : comment un garçon si calme, si désireux de vivre et travailler en France, si respectueux des lois de la république peu se retrouver ainsi, en moins de 24h aux portes de la France.
L'explication tombe après de nombreux coups de fil et l'arrivée d'un avocat sur le dossier : Va est en fait en situation irrégulière depuis le 23 décembre ET IL NE LE SAIT PAS.
Le dossier qui était en cours d'instruction à la Préfecture de Paris n'a pas abouti mais l'avis rendu le 20 novembre n'a jamais été reçu par Va.
Entre temps, Va qui travaillait non plus sur Paris mais aux Sables d'Olonnes avec un CDI depuis le 7 décembre dépose un nouveau dossier à la préfecture de la Roche sur Yon.
A l'heure actuelle, nous ne savons toujours pas pourquoi la demande déposée à la Préfecture de Paris a reçu un avis défavorable alors qu'il est entré légalement en France, qu'il a demandé dès le mois de mars un titre de séjour, qu'il a un CDI, un hébergement, des amis et son désir de travailler.
A l'heure actuelle, tout ce que nous pouvons espérer pour Va c'est qu'il puisse voir un juge au centre de rétention et qu'il puisse expliquer, avec son avocat, ce qui s'est réellement passé et prouver sa bonne foi.
Quoi qu'il en soit : se retrouver à la porte de la France en moins de 24h, encadré par les forces de l'ordre, pour une lettre recommandé non parvenue est plus digne de Kafka que de l'esprit de la France.
La mobilisation autour de Va est forte : un de ses amis à monté un blog (soutienva.blogspot.com) et dans la soirée du 17 janvier, une vingtaine d'attestations sont arrivées pour témoigner de la bonne foi du jeune-homme.
Cette mobilisation spontannée a reçu le soutien du Comité de soutien Oumar DIALLO.
Pour tous renseignements complémentaires :
Albert de Pétigny
albert@petigny.com
0663218999
jeudi 17 janvier 2008
Modèle de courrier
AVANT 9h VENDREDI 18/01
n'hésitez vraiment pas à le personnaliser, l'important est surtout d'indiquer vos nom, coordonnées, et de bien faire comprendre que Va est un garçon de bonne foi.
ATTESTATION
Je soussigné prénom nom, de nationalité française, demeurant adresse complète, atteste connaître Man Phearun, dit Va depuis xx mois / xx années.
Durant cette période de temps j'ai pu constater que c'était une personne honnête, attachée aux respect des lois et de parole.
Je sais que toute fausse attestation est susceptible d'entrainer des poursuites judiciaires.
Fait à lieu le 17 janvier 2008
et envoyé par courriel
Va rencontre son avocat demain, 18 janvier, à 9h.
Il faut que nous ayons reçu le plus possible d'attestions d'ici là.
Comment aider ?
Si vous connaissez personnellement Va :
- envoyez nous un courriel/attestation expliquant comment vous l'avez connu, mettant en avant ses qualités humaines et son désir de faire sa vie en France à l'adresse suivante : pourva@wepwej.com
Nous allons collecter ces courriels et les transmettre à l'avocat pour qu'il puisse montrer que Va n'est pas seul, et prouver sa bonne foi.
Si vous ne connaissez pas personnellement Va, mais que vous avez accès aux médias nationaux, alors prenez contact avec moi et voyons ce que nous pouvons faire.
L'important maintenant est de montrer que Va n'est pas seul et qu'il est de bonne foi.
Avec ces éléments, nous pourrons peut-être obtenir d'un juge qu'il regarde le dossier, comprenne que les choses se sont croisées et que Va peut continuer à présenter son dossier à la Roche sur Yon.
A notre connaissance, il n'y a aucune raison valable pour que Va ne puisse pas rester en France :
- il est entré légalement
- il a un travail (dans un secteur où la main d'oeuvre étrangère est reconnue comme nécessaire)
- il a des amis
- il est honnête et travailleur
- il aime la France et rêve depuis longtemps d'y faire sa vie
Pour les autres, si ce type d'affaire vous touche, je ne peux que vous conseiller de vous rapprocher d'associations telles que la Ligue des droits de l'Homme ou le Réseau sans frontière qui pourront vous indiquer les actions possibles.
Il existe certainement d'autres "Va" autour de vous.
Va était en situation illégale... mais il ne le savait pas !!
Suite à de nombreux coups de fil au commissariat des Sables, à la préfecture de La Roche, nous avons réussi à mieux comprendre pourquoi Va s'est retrouvé interpellé hier soir en fin d'après midi et pourquoi tout s'est enchaîné à une vitesse incroyable.
Le 12 novembre, Va s'est présenté comme le lui demandait une convocation de la préfecture de Police de Paris ; il donne les derniers éléments qu'on lui demande pour compléter son dossier, est reçu par plusieurs personnes : "tout est en ordre, on va vous envoyer votre titre de séjour" sont les mots qui lui sont dits en fin d'après midi.
MAIS le 20 novembre, la préfecture de Paris rend un avis négatif sur le dossier et lui envoie la décision par lettre RAR avec obligation de quitter le territoire français.
Face à une cette décision, Va avait 1 mois pour faire appel
SAUF QUE...
Va n'a j'amais eu le RAR et que la lettre est revenue avec la mention NPAI, et un mois plus tard, le 22 décembre, la préfecture de Paris demande à la préfecture de la Roche sur Yon d'appliquer la décision.
Le service "éloignement" saisit le procureur des Sables d'olonnes et lui demande de faire appliquer l'obligation de quitter le territoire.
D'ou l'interpellation hier soir et le départ aujourdh'ui pour le centre de rétention préventive de
Mesnil-Amelot
De son côté Va - qui ignore tout de cette décision - dépose un nouveau dossier à la Roche sur Yon le 11 janvier, puisque depuis le 7 décembre il a un CDI chez l'hotel restaurant où il travaille très bien et est très apprécié.
Ce 11 janvier, il y a donc à la préfecture de la Roche sur Yon, dans deux bureaux distincts, 2 dossiers concernant Va : l'un pour une demande de dossier, l'autre pour l'obligation de quitter le territoire.
Dans un climat serein, il serait sans doute facile d'expliquer la bonne foi, de faire comprendre qu'il s'agit avant tout d'un courrier RAR qui n'a pas été correctement distribué et non d'une volonté de se cacher ou de fuir une décision, dont, de toute façon il était possible de faire appel.
Dans un climat serein, il serait aisé de comprendre que la Préfecture de Police de Paris aurait pu indiquer lors d'appels passés le 12 décembre et le 4 janvier que le dossier présentait un problème.
A l'heure actuelle, nous ne savons toujours pas pourquoi la demande a reçu un avis défavorable alors qu'il est entré légalement en France, qu'il a demandé dès le mois de mars un titre de séjour, qu'il a un CDI, un hébergement, des amis et son désir de travailler et d'aider.
Mais là, le climat n'est pas serein et tout ce que nous pouvons espérer pour Va c'est qu'il puisse voir un juge au centre de rétention et qu'il puisse expliquer, avec son avocat, ce qui s'est réellement passé.
Des droits bafoués
- Va a été mis en garde à vue hier soir à 19h30
- Aujourd'hui en fin de matinée il apprend qu'il doit être reconduit à la frontière
- A 13h, il quitte les Sables en direction d'un centre de rétention
L'avocat que nous avions pu mettre sur l'affaire N'A RIEN PU FAIRE
C'est simplement une honte !
nous nous retrouvons face à de l'arbitraire
Il n'est même pas possible de faire appel, de plaider
EN DEPART POUR UN CENTRE DE RETENTION ??
Je viens d'apprendre que Va est sorti de garde à vue.... pour être conduit sur le centre de rétention de Mesnil-Amelot (près de Roissy)
Nous avons un mal de chien à avoir plus d'information.
Même l'avocat n'en sait pas plus, tout ce qu'elle peut faire c'est obtenir une copie de la décision signifiée à Va il y a 1/2 heure.
Les 2 personnes qui l'accompagnent depuis qu'il est au Sables et qui étaient avec lui ce matin n'ont pu faire que 2 choses pour lui : lui apporter ses affaires et aller retirer pour lui l'argent qu'il dépose chaque mois à la Poste.
Nous tenons à signaler que les policiers en cause ont toujours été très corrects, qu'ils ont même du mal à comprendre la rapidité de la chose. Tout semble vennir du procureur qui applique avec zèle les consignes.
Vous qui lisez cela : si vous savez comment faire du bruit autour d'un cas comme celui là, n'hésitez pas à prendre contact avec nous
NOUS ALLONS CERTAINEMENT AVOIR BESOIN DE VOUS
Une simple histoire de quotas ?
"La LDH appelle à participer fortement aux diverses initiatives locales et régionales de la journée nationale de lutte contre l’enfermement des étrangers samedi 19 janvier 2008."
le communiqué complet : http://www.ldh-france.org/actu_derniereheure.cfm?idactu=1602
Les choses avancent...
Nous savons maintenant que c'est le procureur des Sables qui est chargé de l'affaire et que la demande est venue par la préfecture de la Roche sur Yon.
Va est soutenu à 100% par son employeur qui connait desormais bien le dossier.
Les courriels s'échangent, les téléphones sonnent : c'est beau de voir la solidarité des uns et des autres, et seules 2 personnes nous ont vraiment déçues par leur réaction.
Il reste toujours à comprendre pourquoi il a été jugé nécessaire de mettre Va en garde à vue.
En attente de nouvelles
Nous avons appelé le commissariat, cherchons à comprendre ce qui a motivé la mise en garde à vue.
Un(e) avocat(e) devrait tout prochainement prendre le dossier en main.
16 janvier : la mise en garde à vue
Ce que Va ne sait pas, c'est que son dossier déposé à Paris n'est pas recevable en l'état car il travaille désormais en Vendée.
16 janvier 2008 : Va est en garde à vue. Une menace d'expulsion pèse sur lui. Le dossier qu'il a déposé le 11 janvier à préfecture de Vendée serait-il refusé ?
Pour ces amis, il ne fait guère de doute que si l'expulsion est prononcée, elle le sera uniquement pour cause de quotas, pour la bonne note du ministre.
Retour en arrière, 7 ans auparavant.
Va est Cambodgien. La France, il l'aime et il souhaite la rejoindre, car au Cambodge, la France reste pour beaucoup le pays de la Liberté, le pays des Droits de l'Homme.
Mais la France n'est pour lui qu'un rêve lointain.
Certains rêvent d'îles, de palmier et de sable chaud.
Va, lui, rêve de devenir cuisinier en France.
Pour vivre, Va est gardien de maison. Cette année, en 2000, la maison est louée par des Français.
Va sympathise, la dame lui promet de l'aider à réaliser son rêve...
Durant 7 ans, la dame et lui vont correspondre.
Durant 7 ans, Va apprendre la cuisine, apprendre le français.
Durant 7 ans la dame, revenue en France, va chercher des solutions : trouver un premier patron qui ne portera pas le dossier au bout, en trouver un second qui accepte d'aller au bout.
Finalement, le 5 mars 2007, Va pose le pied sur le sol français avec un visa lui donnant le droit de travailler, son dossier d'immigration ayant été accepté par l'Anaem et la DDTE.
Après 1 mois 1/2, le patron du restaurant parisien ne souhaite finalement pas garder Va.
Il en faut plus pour décourager Va et la dame : un emploi saisonnier est trouvé sur la Côte Atlantique, aux Sables d'Olonne.
Va profite de ses quelques moments de répit pour perfectionner son français.
A la fin de la saison, le restaurateur lui annonce qu'il est prêt à le garder.
La suite, vous la connaissez.
Cette nuit, Va a dormi en cellule dans un commissariat français.
Depuis qu'il est sur le sol français, il a toujours veillé à respecter les lois de la République.
En 9 mois, il s'est fait des amis, a trouvé un travail dans un secteur qui manque de main-d'oeuvre qualifiée, et reconnu comme ayant besoin de main d'oeuvre étrangère.
Même si dans la journée nous apprenons que Va est libéré et que son dossier est finalement accepté, nous - ses amis - ne comprendrons pas pourquoi la France traite ainsi les gens qui l'aiment.
Mais une question se pose : Si Va avait été Suisse, Américain ou Australien, est-ce qu'il serait actuellement en garde à vue ?